Cette clé va venir répondre à deux stratégies fondamentales du procrastinateur : la peur d’échouer, la peur de décevoir et le perfectionnisme.
La plupart d’entre nous avons grandi avec l’idée que les erreurs sont quelque chose de mal et qu’il convient de les éviter à tout prix. Nous avons tendance à considérer les erreurs comme le signe d’une intelligence limitée. Plus vous faites d’erreurs, plus vous êtes stupide. Et c’est pourtant tout l’inverse : les erreurs sont autant d’occasions d’apprendre quelque chose de nouveau. « Il y a quelque chose de magique qui se cache derrière chaque erreur. Ce quelque chose de magique est ce qu’on appelle l’apprentissage. »
Plutôt que d’apprendre à éviter les erreurs, il est important d’apprendre l’art de transformer chaque erreur en occasion de devenir plus sage. Il n’est pas facile d’apprendre de nos erreurs et de nos échecs mais c’est une réelle clé de progression intérieure.
Exercice 1 : Dialogue entre nos différentes voix intérieures
Après avoir réalisé que vous avez fait une erreur, écoutez la voix intérieure qui vous dit très certainement quelque chose comme « tu es nul(le) » ou « Je te l’avais bien dit, jamais tu n’aurais dû t’embarquer là-dedans » ou « un échec de plus » ou « je suis vraiment un bon à rien ». Cette petite voix s’accompagne peut-être d’une boule au ventre ou d’un serrement de gorge, d’un malaise profond. Accueillez cette voix, c’est une partie de vous qui s’exprime. La petite fille ou le petit garçon qui a peur d’avoir mal fait, qui a peur de la réprimande. Ces réactions inconscientes et spontanées sont ancrées en vous.
Répondez à cette voix intérieure, depuis cette autre partie de vous, adulte et responsable, celle qui a peut-être lu des bouquins de développement personnel et qui peut répondre, « ce n’est rien, tu as le droit à l’erreur, un travail parfait n’existe pas. Ce qui est vraiment important c’est de te demander : « Quel enseignement précieux puis-je tirer de cette erreur ? » »
Exercice 2 : Transformez vos échecs en moments créatifs
Pensez à trois erreurs/ échecs que vous avez commis. Quelle a été votre réaction à ce moment-là ? Quelles leçons en avez-vous tirées ensuite ? Quelles leçons constructives pouvez-vous en tirer aujourd’hui ? Prenez un moment pour noter votre réflexion, et réenchanter ce moment peut-être difficile à vivre à l’époque.
Et pour les perfectionnistes, ce qui est généralement le cas des procrastinateurs, voici la suite du témoignage de John Perry :
« A force de procrastiner, j’ai fini par m’autoriser à rendre un travail loin de la perfection pour m’acquitter de cette mission qui, de toute façon, ne demandait pas un travail parfait. Tant que l’échéance reste lointaine, j’ai encore le temps d’aller à la bibliothèque ou de passer une soirée à rédiger un rapport détaillé, érudit et parfait. Mais à mesure que la date limite approche, voire, qu’elle est dépassée, je n’ai plus le temps de fournir un travail parfait. Je dois donc me résoudre à fournir un travail imparfait mais acceptable. Les fantasmes de perfection font place aux fantasmes d’échec. Et c’est ainsi que je me mets enfin au travail. (…)
Tout de même, ne pourrait-on pas faire mieux ?
Je m’autorise à fournir un travail imparfait dès maintenant, sans avoir passé le délai. Autant s’y mettre tout de suite (ou allez… dès demain !). »
Cela rejoint exactement la citation de Salvator Dali « Ne craignez pas la perfection, vous ne l’atteindrez jamais ». On pourrait le transformer, pour servir notre besoin en « Ne visez pas la perfection, vous ne l’atteindrez jamais : lâchez-la dès maintenant et mettez-vous au travail dès aujourd’hui, avec l’objectif de rendre un travail tout à fait honorable et imparfait. »
Les citations
Lao-Tseu : « L’échec est aux fondements de la réussite »
Gaston Bachelard : « la vérité n’est jamais qu’une erreur rectifiée »
Steeve Job : « Le fait d’avoir été renvoyé d’Apple a été la meilleure chose qui me soit arrivée »
Un peu de lecture
Le message principal du livre : toute estime de soi basée sur la compétition, la dominance, la recherche effrénée de réussite produira en nous (et autour de nous) de la souffrance et de l’insécurité.
Seules les estimes de soi apaisées et solidaires, ayant renoncé aux compétitions inutiles (et se réservant pour les quelques-unes qui restent incontournables) iront loin et bien…
Quatrième de couverture :
« Être enfin soi-même.
Ne plus se soucier de l’effet que l’on fait.
Agir sans craindre ni l’échec ni le jugement.
Ne plus trembler à l’idée du rejet.
Et trouver tranquillement sa place au milieu des autres »
Ce livre va vous aider à avancer sur le chemin de l’estime de soi.
À la construire, la réparer, la protéger.
Il va vous aider à vous accepter et vous aimer, même imparfaits.
Non pour vous résigner, mais pour mieux évoluer.
Imparfaits, mais libres et heureux…
Pour feuilleter le livre, cliquez ici.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
Et si nous changions de regard sur l’échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
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